mardi 17 avril 2018

Polarité et spiritualité (3) : l'EAU: détachement vs attachement !

Nous abordons maintenant une énergie plus dense, enracinante, une énergie féminine et centripète, c'est-à-dire tournée vers l'intérieur. C'est le lieu de notre intuition, de notre réceptivité, de notre créativité et de tout l'aspect féminin des choses. C'est le monde de l'irrationnel et de l'inconscient (l'Un conscient). L'élément Eau est notre connexion la plus profonde avec le monde spirituel de par son essence qui est Je Ressens !

Tandis que l'Air nous mettait en relation avec l'environnement, l'Eau exprime les relations les plus profondes: la relation avec l'univers (l'invisible) et la relation parentale. Cette dernière étant la relation la plus profonde, intime et impliquante qui soit, considérant la symbiose durant la grossesse et la petite enfance, l'éducation et le fait que génétiquement et vibratoirement, nous portons nos parents en nous. C'est d'ailleurs le détachement le plus difficile, mais le plus libérateur à faire: se libérer de notre histoire personnelle et devenir notre propre parent. En effet, l'enfant souffrant que nous avons été, continue à vivre en nous et à réclamer l'amour qui n'était pas toujours au rendez-vous selon lui. Cet enfant contamine l'adulte que nous sommes devenus et nos réactions face à l'environnement sont souvent teintées de ce manque qu'il a vécu. C'est pourquoi il est primordial de devenir notre propre parent pour s'occuper enfin des besoins de notre enfant intérieur et lui donner tout l'amour qu'il est légitimement en droit de recevoir.

Enfants, les dominantes Eau se sont très souvent vues nier leur ressenti par l'environnement qui, probablement de bonne foi, voulait changer un état d'âme qu'il considérait négatif ou (de moins bonne foi) dérangeant pour lui. Ces enfants ont donc enregistrés qu'ils ne devaient pas se fier à leur ressenti, que celui-ci n'avait aucune valeur et était même ridicule. Ce qui devient déroutant pour la personne en devenir et même handicapant dans sa relation aux autres. Nous ne pouvons jamais mettre en doute ces informations qui montent de l'intérieur. Certes, nous pouvons les juger, les transformer ou les mettre à notre service, mais jamais les nier. Et c'est là la plus grande difficulté pour les dominantes Eau.

Nous avons tous enregistré depuis notre plus tendre enfance que l'attachement est une preuve d'amour envers les autres. Quant au détachement, il a été défini comme de l'éloignement, de l'indifférence, voire de l'égocentrisme. Comment peut-on aspirer à être totalement heureux quand nous plaçons les attentes de l'environnement avant nos propres besoins ? Dans l'attachement, le but est de satisfaire l'autre ou d'essayer de le contrôler pour ne pas risquer de le perdre. Ce qui empêche la plupart du temps l'expression de leur ressenti, de peur encore une fois que l'autre exprime son désaccord face à celui-ci comme ça leur est si souvent arrivé dans le passé.


                                      


Selon le Bouddha, c'est l'attachement qui cause la souffrance et c'est le lot de tout le monde, peu importe la dominante énergétique. Cependant, la tâche des personnes à dominante Eau (Cancer, Scorpion, Poissons, signe ou ascendant) est plus lourde et il est beaucoup plus difficile pour elles de se libérer de l'attachement. Pour se faire, elles doivent cultiver, consciemment et sans relâche, le détachement qui leur permettra d'être plus en contact avec elles-mêmes, plus amoureuses d'elles-mêmes et par conséquent, plus amoureuses de l'environnement.

Une personne détachée est forcément plus adaptable, son esprit est plus souple et elle se libère plus facilement du passé et de ses vieilles croyances pour accueillir des idées nouvelles. Cette personne est plus en contact avec ses sentiments et ses émotions sans pour autant se laisser dominer par eux. Il est aussi plus facile d'aimer dans le détachement car en se respectant, donc en s'aimant, il n'y a plus de raisons d'avoir peur de blesser ou de perdre l'autre. Bien au contraire, dans le détachement nous pouvons accueillir l'autre dans sa réaction, sans la prendre personnel, sans culpabilité ni attentes. Charité bien ordonnée commence par soi-même et l'amour de soi est la condition indispensable pour pouvoir manifester réellement son amour à l'environnement.

L'Eau représente l'inconscient,  mais les personnes dominées par cet élément ne sont pas toujours capables de traduire ce ressenti en mots ou en action ce qui peut les amener à vivre de la confusion émotionnelle, de la victimisation et même de la dépression. Toutes les dépendances (attachement), drogue, alcool, jeu, nourriture, travail, relation affective, etc. sont aussi reliées à cet élément. Ces dépendances ont pour but de leur procurer une (fausse) paix intérieure en les empêchant de contacter leur ressenti qu'elles pensent ne pas pouvoir communiquer et surtout assumer. 

Assumer est ici la clé pour se vivre plus harmonieusement et c'est là que le bât blesse surtout pour la gent féminine à dominante Eau. L'eau est de par nature un élément féminin et assumer fait référence à l'affirmation de soi de l'élément Feu qui lui est masculin. L'énergie Feu est mature autour de l'âge de 2-3 ans et pour tout le monde, il commence déjà à cet âge à être brimé par l'environnement. Donc, ce Feu masculin leur est refusé, car s'il est plus acceptable de voir deux petits garçons se chamailler et se mettre en colère (Feu), il est moins convenable de voir une petite fille faire de même.

Ce qui a pour conséquence que la petite fille à dominante Eau est doublement pénalisée car non seulement on lui refuse son ressenti, mais on l'enferme en plus à double tour en lui refusant également de développer l'aspect masculin de son être, l'affirmation. Le garçon à dominante Eau peut être tout aussi confus émotionnellement, mais il est quand même plus avantagé que la fille à cause de son masculin (Feu) de base. Le Feu étant une énergie centrifuge, c'est-à-dire tournée vers l'extérieur, le garçon prendra plus de risques pour affirmer son ressenti et le défendre si l'environnement le conteste.

L'Eau quant à elle, est mature à la puberté et voici un autre moment de confusion pour les femmes à dominantes Eau. En effet, à la puberté, au lieu de célébrer le féminin, on insiste plutôt sur le fait que maintenant la vie devient problématique et même dangereuse. La femme en devenir sera inconfortable et même souvent souffrante, une semaine par mois pendant les 40 prochaines années et l'épée de Damoclès d'une grossesse non désirée ou d'une maladie transmise sexuellement, est toujours présente. De plus, la faible femme est souvent une victime potentielle du pouvoir mâle et doit mettre les bouchées doubles pour justifier sa valeur.

On dit qu'on ne juge pas les gens d'après leurs paroles, mais d'après leurs actes. Donc, les dominantes Eau ne devraient jamais essayer de convaincre l'environnement de ce qu'elles ressentent, ni de se justifier de quelque façon que ce soit. Elles doivent être à l'écoute de leur monde intérieur et agir en accord avec lui. Comment faire ? En cultivant le détachement bien sûr, mais surtout en développant le courage de se re-connaître ! Le courage est la vertu de l'élément Terre dont la détermination, la solidité et l'endurance font aussi partie. Cet élément Terre va encadrer l'Eau en lui donnant une contenance, comme le fond d'un lac qui supporte et contient l'eau. Ce support va lui donner confiance pour créer sa vie (Feu) selon ses propres valeurs et aspirations. Cette confiance va l'aider à ouvrir son cœur (Air) pour finalement lui permettre d'accéder à la Paix et au Je suis de l'Éther.

En conclusion, le psychanalyste Saverio Tomasella nous rappelle que "dans l'inconscient, il y a tout ce qui nous gêne et que nous refoulons, enfouissons, mais également l'infini trésor de notre potentiel. Notre inconscient nous rappelle que nous avons une vie intérieure incroyablement riche et c'est seulement à la lumière de la conscience que nous pourrons mettre à jour nos infinis possibles."


jeudi 22 mars 2018

POLARITÉ ET SPIRITUALITÉ (2)

L'Air est l'élément qui nourrit tous les autres, il permet au Feu d'exister, il oxygène l'Eau et aère la Terre. Il représente aussi le chakra du cœur avec sa glande associée, le thymus. Cette glande qui participe au système immunitaire est très affectée par le stress négatif. Elle atteint sa pleine croissance vers l'âge de 7 ans, l'âge dit de raison. Par la suite, elle commence à accumuler de la graisse dans ses tissus et se stabilise à la puberté. La stabilisation dont je parle ici est d'ordre anatomique car pour ce qui est de l'immunité, elle est, à partir de cette période, beaucoup moins fonctionnelle.

On dit que jusqu'à l'âge de 7 ans, l'enfant est très près du monde invisible, il est encore en relation privilégiée avec la Source. Certains conversent avec des amis imaginaires, d'autres voient des choses qu'ils sont seuls à voir et d'autres encore expriment des vérités qui ne reflètent pas leur jeune âge. Ne dit-on pas que la vérité sort de la bouche des enfants ?

L'élément de l'Air parle de la raison, de la réflexion et de l'expression de celle-ci. L'essence de cet élément est la relation avec l'environnement et de cette relation découle notre capacité à gérer le stress qui vient avec. Mais jusqu'à l'âge de raison, le thymus est avant tout, le Cœur. Ce Cœur-thymus dont la fonction est bien sûr lié à l'Amour et à propos duquel Galien1 disait que c'est là où se trouve l'esprit ou l'âme ! Et qu'est-ce qui peut stresser le cœur ? La peur de ne pas être aimé (Terre), la peur d'être abandonné (Eau), la frustration de ne pas se sentir aimé ou de ne pas être aimé comme nous voudrions l'être (Feu).

Vous avez certainement déjà vu une représentation de Jésus, comme celle-ci, avec le cœur au centre, positionné au sternum et surmonté d'une flamme.


Ce cœur n'est pas anatomiquement bien situé, le cœur physique étant plus à gauche. Il représente plutôt le 4e chakra, celui de l'Amour avec un grand A ! Cet Amour universel qui se manifeste sans limite par l'altruisme, la compassion, la générosité, le don de soi et le pardon. La flamme représente la connexion avec la Lumière, la Source, et c'est pourquoi dans toutes les religions, cierges et chandelles se retrouvent dans les lieux de culte.

Un enfant qui vit beaucoup de stress négatifs va devenir raisonnable plus rapidement et même si cela fait la fierté de ses parents, la réalité est que cet enfant perd trop tôt son état d'innocence qui lui garantit une bonne immunité. À ce sujet, le Yi King 2 dit:…partout où l'on observe un dessin, la vérité et l'innocence de la nature sont perdues. Celui qui s'écarte de l'innocence, où parvient-il ? La volonté et la bénédiction du ciel n'accompagnent pas ses actes.

Nous vivons dans une société qui valorise la performance au détriment de l'innocence et ceci étant, l'enfant est très vite confronté à ce que l'environnement attend de lui. Il doit être gentil, sage, bon à l'école, mature et raisonnable. Et lui, dont la seule référence est l'amour qu'il reçoit (ou pas), va tout faire pour en recevoir de l'environnement, dut-il se plier aux quatre volontés de celui-ci, même si cela va à l'encontre de ce qu'il ressent vraiment.

Et voilà donc la porte ouverte à toutes les maladies et surtout les maladies du système immunitaire comme les allergies tellement plus fréquentes qu'avant et dont on attribue allègrement la faute à la pollution qu'elle soit due à l'alimentation, à l'air que nous respirons, aux produits chimiques présents dans nos maisons, aux vaccins, ou autres. Bien sûr, tous ces déclencheurs sont réels et ont une certaine influence, mais ils n'expliquent pas tout.

Pour les enfants, les parents sont héros, des modèles à suivre. L'ennui c'est que ces modèles sont la plupart du temps ancrés dans la survivance et la peur, encouragés en ce sens par les pouvoirs politique, médical et bien que dans une moindre mesure aujourd'hui, religieux. Il faut travailler pour vivre (ou serait-ce vivre pour travailler ?) , il faut se conformer pour se sentir normaux, il faut choisir la raison au détriment du plaisir, il faut se protéger des maladies, dont on croit faussement qu'elles viennent de l'extérieur, etc.

Ce qui nous amène à réaliser, que pour soigner un enfant, il faut d'abord soigner/informer les parents. Le monde changerait radicalement si nous arrêtions de transmettre nos peurs infondées, nos frustrations de vie et nos attachements limitatifs aux générations suivantes. Comment revenir à cette innocence originelle associée à l'élément Éther ? La première étape est la conscience ! La conscience que nous sommes avant tout des êtres spirituels, ce que le difficile passage à la matière dense (l'incarnation) nous a fait oublié. La deuxième étape est de développer le courage et la détermination d'entreprendre le long parcours de retour vers la Source en se familiarisant avec l'énergie qui anime la forme et qui se traduit chez l'être humain par les cinq éléments. La troisième étape est d'identifier le ou les éléments à harmoniser (souvent nos dominantes énergétiques) et développer une vigilance de tous les instants afin de rétablir le bon équilibre de ceux-ci. Souvenons nous que l'Éther qui manifeste la Joie profonde, la Paix et le Bonheur, est tributaire de l'harmonie de tous les autres éléments.

En prime, cette volonté sans faille, réactive ce thymus indissociable de notre système immunitaire. Il faut savoir que le terme im-unité signifie unité du moi et ce n'est qu'à partir de cette unité que la transformation souhaitée peut s'amorcer.

Bien sûr, ce n'est pas une voie facile, mais en connaissez-vous une qui le soit ? L'essence de l'élément Air est Je veux et cette volonté est nécessaire pour se rapprocher de plus en plus de l'Éther avec sa Joie Profonde qui nous connecte à l'Amour véritable. En mettant cette volonté au service du développement de notre Être, nous pourrons nous libérer de l'attachement de l'Eau en cultivant le détachement. Nous libérer de l'immobilisme engendré par les peurs de la Terre en développant le courage de les affronter et surtout, mettre le Feu à notre service pour créer notre vie en affirmant sainement la réalité de notre Être.


 1 Médecin grec de l'antiquité (126-216 ap. J.-C.)
2 Le Yi King aussi appelé le Livre des Transformations est le plus vieux livre de sagesse ancestrale 
   chinoise.

vendredi 16 février 2018


LE FEU SAUVAGE DE L'AMOUR... Yé Yé Yé Yé !

Certains d'entre vous se souviendront sûrement de cette chanson de Rock et Belles Oreilles…

En ces lendemains de St-Valentin, quelques personnes se retrouveront possiblement avec cette disgracieuse plaie sur les lèvres.

Le virus de l'herpès simplex (HSV-1) affecte, selon l'OSM, 67% de la population mondiale. Cependant il ne s'active pas systématiquement chez tout le monde. Certaines conditions comme une grande fatigue et un système immunitaire déprimé favorisent l'apparition des symptômes. Étant donné que plusieurs sont porteurs du virus en dormance, celui-ci peut être activé par un contact avec une personne infectée. Il existe cependant un autre facteur qui déclenche le processus et que nous allons regarder à travers la loupe de la Polarité.

Le si bien nommé feu sauvage implique l'énergie du Feu dont l'ex-motion parle de toute petite frustration jusqu'à la colère. Si celui-ci se situe sur les lèvres, cela fait référence au baiser, donc une  possible frustration dans l'intimité. Cette frustration peut être de deux ordres : soit je suis en colère contre mon partenaire et je veux (inconsciemment) le punir en faisant en sorte qu'il ne puisse pas m'embrasser, soit je suis en manque d'intimité et je peux alors être frustré de ne pas recevoir de baisers.

Une deuxième énergie entre ici en ligne de compte, il s'agit de l'Air qui régit notre relation à l'environnement. La peau est notre première frontière avec l'environnement et l'état de celle-ci reflète la qualité de cette relation. L'amincissement de la peau par exemple dans l'eczéma (ex aima), indique un besoin d'abolir cette frontière pour se rapprocher de l'environnement. À l'inverse, un épaississement de la peau indiquerait un désir de protection face à celui-ci. L'ulcération des lèvres est un amincissement de la peau dans une zone d'intimité qui  nous guide vers un manque affectif.

L'ex-motion de l'Air est l'insatisfaction, qui implique aussi le désir et l'envie. Dans des circonstances comme la St-Valentin, si je ne suis pas en couple (à moins que ce soit par choix), je peux envier les personnes qui le sont ou désirer l'être et en souffrir. Je peux aussi être en couple et souffrir d'une relation insatisfaisante en l'exprimant de cette façon.

Comment éviter que le corps exprime cette frustration, ce manque ? Hé bien, comme pour tous les mal-être, malaises et maladies, la première étape est d'en prendre conscience et la seconde est d'exprimer. Le préfixe ex signifie hors de et primer vient du latin pressio qui signifie pression, donc exprimer veut dire sortir la pression de soi.

S'il paraît simple d'apaiser son Feu en exprimant sainement sa frustration à son partenaire, même si ce n'est pas toujours facile, il est encore plus difficile, mais quand même possible, de rationaliser son manque affectif en acceptant cette réalité telle qu'elle est pour l'instant, sachant que dans l'impermanence des choses, tout passe et se transforme.

Comprendre le message qui s'exprime à travers une atteinte du corps quelle qu'elle soit, n'est pas inné et personne ne nous l'a appris. Heureusement il existe aujourd'hui plusieurs méthodes de décodage pour ce faire et la Polarité est selon moi, l'une des plus puissante car elle s'intéresse à l'aspect énergétique dont le corps physique n'est que la résultante et jamais la cause. Évidemment, il faut d'abord vouloir faire les liens corps-esprit et ensuite, avoir la patience d'apprendre petit à petit ce langage. En ce sens, je vous suggère la lecture de mon livre Guérir sa vie avec la Polarité qui vous donnera les informations de base pour intégrer ces notions à votre vie.

En terminant, je vous donnerais un petit truc pour atténuer les désagréments de ce feu sauvage. Rhus toxicodendron 7ch est un produit homéopathique (3 granules/jour pendant 3-4 jours)  qui, s'il est pris dès les tous premiers signes, peut faire passer le feu sauvage en mode guérison sans les brûlures et démangeaisons qui l'accompagnent habituellement. Il faut évidemment être à l'écoute de soi pour le sentir avant même qu'il ait commencé à poindre. La disparition complète va cependant prendre le même temps, mais sans autre désagrément que son aspect disgracieux.



lundi 12 février 2018

Le JE vs le ON et le TU

Nous avons vu, dans les chapitres précédents, que le déséquilibre du Feu est responsable de bien des malaises et que l'affirmation de soi est le meilleur moyen pour harmoniser cet élément. L’essence du Feu est « Je crée ! », je crée ma vie ! Dans l'affirmation de soi, c'est ce Je qui se positionne, amoureusement pour lui d’abord et ensuite, amoureusement pour l'environnement. Ce Je qui n'est ni égocentrique ni égoïste, c'est le Je responsable de sa vie, c'est le Je des cinq éléments: le « Je suis ! » de l’Éther, le « Je veux ! » de l’Air, le «  Je crée ! » du Feu,  le « Je ressens ! » de l’Eau et le « J'ai ! » de la Terre.

Je ne sais pas si vous avez déjà remarqué que la plupart des gens parlent d'eux-mêmes en employant très souvent le on et le tu. Vous êtes probablement du lot sans vous en rendre compte car cette façon de parler est tellement répandue. Quand j’en fais prendre conscience à un client ou un élève, ils sont toujours surpris car ils ne se sont pas entendu le dire.

- On n'a pas le choix dans la vie ! Au lieu de je n'ai pas le choix.
- On s'en fout! Au lieu de je m'en fout. 
- On n'aime pas ces choses-là ! Au lieu de je n'aime pas ces choses-là.
- Tu sais, quand tu vis cette expérience, c'est traumatisant ! Au lieu de j'ai trouvé cette expérience       
   traumatisante.
- Imagine comment tu te sens à ce moment-là ! Au lieu de imagine comment je me sentais à ce moment.

Pourquoi, cet emploi du on et du tu? Parce que le Je a été malmenè dès l'enfance (Cf. Le Feu). Il était perçu et probablement exprimé aussi, comme un je égocentrique, un je-me-moi. À ce moment de vie, le Je n'avait pas le droit de se manifester, car mal compris et probablement dérangeant pour l’environnement. Ensuite, c’est l’école où le Je n’a pas le droit de sortir du rang, puis c’est le monde du travail où la plupart du temps, l’expression individuelle n’est pas encouragée. 

Alors l'individu en devenir enregistre que pour être accepté, voire aimé, il faut faire comme tout le monde, il faut être comme tout le monde, il doit employer le on qui signifie alors le nous, c’est-à-dire tout le monde. Employer le on quand nous parlons de nous-mêmes, nous rassure car il nous normalise. Tout le monde le fait, tout le monde le dit, tout le monde le vit de cette façon, donc nous sommes ok.

C'est une façon inconsciente de se déresponsabiliser, de ne pas assumer notre unicité, que nous n'avons possiblement pas découverte encore, par peur du jugement, par peur du rejet. En psychothérapie cette façon d'être est cataloguée comme un mécanisme de défense qui s'appelle la fuite et l'évitement. Le tu procède de cette même peur, de cette même déresponsabilisation. En effet, en incluant l'interlocuteur directement dans notre discours, c'est comme si nous l'obligions très subtilement à être d'accord avec nous afin de ne pas risquer d'être remis en question.

En prenant conscience de ce qui précède, nous avons ici un moyen simple de s’entraîner à apprivoiser le Feu, de retrouver notre pouvoir personnel et de s'affirmer, donc de s'aimer.  Je dis un moyen simple, mais ce n'est évidemment pas facile car l'habitude du on et du tu est tellement fortement ancrée que nous ne nous entendons même pas les prononcer. Mais difficile ne veut pas dire impossible, il s'agit de vouloir, de cultiver la détermination et la persévérance, d'entraîner notre vigilance et d’oser assumer notre unicité.

Extrait du livre: Guérir sa vie avec la Polarité