mardi 8 mars 2016

Célébrons le féminin en nous

Chaque être humain est constitué d'une partie masculine et d'une partie féminine, représentés en Polarité par l'élément Feu et l'élément Eau. Le Feu est masculin et émissif, c'est à dire tourné vers l'extérieur et l'Eau est féminine et réceptive, plus portée à l'intériorité.

C'est une vérité de La Palice de dire que physiologiquement, le Feu est plus présent chez l'homme et l'Eau plus présente chez la femme et ce, dès la naissance. Et pourtant, ces deux énergies sont aussi importantes l'une que l'autre pour nous permettre de devenir un être humain complet.

Au moins, dans l'aspect énergétique des choses, pouvons-nous parler ici d'égalité des principes.

Les problèmes dans notre société actuelle concernant les inégalités homme-femme, prennent naissance ici, c'est-à-dire quand nous ne développons pas harmonieusement l'une et l'autre de ces énergies. Ceci est dû au fait que la société privilégie l'aspect masculin au détriment du féminin. Pour réussir dans la vie, nous sommes encouragés à être compétitifs, agressifs, calculateurs, axés sur le travail, l'argent, etc. Tous des attributs masculins !

Il faut savoir que le Feu se mature autour de l'âge de deux-trois ans et que dès ce moment, l'éducation en général et la morale sociale entrent en jeu pour mettre un couvercle sur cette énergie plutôt dérangeante pour l'environnement car le Feu est actif... et quelques fois hyperactif ! Son essence est JE CRÉE, je crée ma vie ! Mais comment un enfant de cet âge peut-il créer sa vie ? Alors, on se charge de la créer pour lui, on l'éduque! Un garçon ne doit pas pleurer... comme une fille. Une fille ne doit pas se battre... comme un garçon. Une fille joue à la poupée et un garçon avec des camions. Si le contraire se produit, toujours selon les stéréotypes sociaux, la petite fille risque de devenir un garçon manqué et le garçon pourrait développer des tendances efféminées. Un garçon c'est fort et une fille c'est fragile. Etc., etc. !

Le petit garçon de par son essence masculine est déjà plus Feu (extériorisation) que la petite fille qui elle, dans son essence féminine est plus dominée par l'Eau (intériorisation). Ce qui pourrait expliquer en partie que les garçons en général, souffrent plus d'hyperactivité et de déficit d'attention que la petite fille.

L'énergie de l'Eau devient mature à la puberté et donc, on pourrait en déduire que jusqu'à ce moment, le Feu, déjà mature, est plus présent chez les deux sexes . Cependant, la jeune fille est ici désavantagée car chez elle, le Feu (masculin) a été moins valorisé que chez le garçon. Dans cette énergie, nous retrouvons la notion de confiance en soi et celle-ci est nécessaire pour créer sa vie. C'est cette confiance qui fait souvent défaut à la gent féminine. J'en veux pour preuve le nombre de femmes reçues en consultation ou dans les formations, dont une des demandes est de développer la confiance en soi.

L'essence de l'Eau est JE RESSENS et prend toute sa force à la puberté, mais ce ressenti n'est ni reçu, ni valorisé par l'environnement, exactement comme le Feu au moment de sa maturation. Tu as de la peine ? Ben non, ben non voyons! Tu as peur ? Y a pas de raisons voyons ! Tu es en colère ? C'est pas beau d'être en colère ! Tu ne dois pas ressentir ceci ou cela ! Etc., etc.

Qu'est-ce qui fait que le ressenti de l'autre nous dérange au point de le nier, au point de vouloir le changer ? Peut-être est-ce parce que noue ne nous donnons pas la permission d'être en contact avec notre propre senti ! Peut-être que nous ne pouvons accueillir l'autre dans ce qu'il est, dans ce qu'il vit, dans ce qu'il ressent, parce que notre propre élément Eau est lui-même en déséquilibre ! Dans l'Eau, nous retrouvons les notions d'accueil, de réceptivité et de prendre soin. Est-ce si difficile d'accueillir l'autre dans ce qu'il est ? Est-ce si difficile de s'accueillir soi-même dans ce que l'on ressent ? Pourtant toutes nos actions devraient s'exprimer à partir de notre ressenti si nous voulons qu'elles portent fruit de façon satisfaisante pour nous et pour l'environnement dans lequel nous vivons.

Ces deux énergies sont donc déséquilibrées également chez les deux sexes ce qui occasionne frustration et colère pour les deux. Chez l'homme, le déséquilibre du Feu peut dégénérer en attitude de domination, en violence verbale ou physique et même en tyrannie. Chez la femme, la colère peut aussi certainement se manifester mais habituellement d'une façon moins violente que chez l'homme. On n'a jamais vu une femme responsable d'une tuerie de masse comme il s'en produit de plus en plus fréquemment en Amérique du nord, entre autres. Non, chez la femme ce déséquilibre du Feu se traduira plus souvent qu'autrement par un manque de confiance en soi et des frustrations contenues qui vont déséquilibrer son élément Air, suscitant désir, envie et jalousie.

Ce Feu déséquilibré contribuera au déséquilibre de l'Eau déjà fragilisée, en l'évaporant. Ce qui pourra se traduire plus particulièrement chez l'homme, par une négation ou une non-écoute de son ressenti et par une coupure émotionnelle. Chez la femme, nous pourrons voir une tendance à la victimisation et à la dépendance affective.

Évidemment, nous pouvons retrouver toutes ces attitudes chez les deux sexes dépendamment de nos dominantes énergétiques de base. (Pour mieux comprendre les dominantes énergétiques de base, voir  "Le corps sait" à l'article: Le déterminisme énergétique)

Ce qui veut dire, égalité oblige, qu'autant l'homme que la femme doivent mettre toute leur conscience, leur volonté et leur détermination à harmoniser ces deux énergies pour se vivre pleinement et positivement. Ainsi, peut-être qu'un jour les oppositions et les inégalités tomberont d'elles-mêmes.

Alors, en cette journée et pour toutes les autres à venir, célébrons le féminin (le ressenti de l'Eau) en nous car ce n'est qu'à partir de celui-ci que notre masculin (l'action créatrice du Feu) pourra s'affirmer dans toute sa passion et sa créativité !