Nous avons vu, dans les chapitres précédents, que le déséquilibre du Feu est responsable de bien des
malaises et que l'affirmation de soi est le meilleur moyen pour harmoniser cet
élément. L’essence du Feu est « Je crée ! », je crée ma vie ! Dans
l'affirmation de soi, c'est ce Je
qui se positionne, amoureusement pour lui d’abord et ensuite, amoureusement
pour l'environnement. Ce Je qui
n'est ni égocentrique ni égoïste, c'est le Je
responsable de sa vie, c'est le Je
des cinq éléments: le « Je
suis ! » de l’Éther, le « Je veux ! » de l’Air, le « Je crée ! » du Feu, le « Je ressens ! » de l’Eau et le « J'ai ! » de la Terre.
Je ne sais pas si vous avez déjà remarqué que la plupart des gens
parlent d'eux-mêmes en employant très souvent le on et le tu. Vous êtes
probablement du lot sans vous en rendre compte car cette façon de parler est
tellement répandue. Quand j’en fais prendre conscience à un client ou un élève,
ils sont toujours surpris car ils ne se sont pas entendu le dire.
- On n'a pas le choix dans
la vie ! Au lieu de je n'ai
pas le choix.
- On s'en fout! Au lieu
de je m'en fout.
- On n'aime pas ces
choses-là ! Au lieu de je
n'aime pas ces choses-là.
- Tu sais, quand tu vis cette expérience, c'est
traumatisant ! Au lieu de j'ai
trouvé cette expérience
traumatisante.
- Imagine comment tu te sens à ce moment-là ! Au
lieu de imagine comment je me
sentais à ce moment.
Pourquoi, cet emploi du on
et du tu? Parce que le Je a été malmenè dès l'enfance (Cf. Le
Feu). Il était perçu et probablement exprimé aussi, comme un je égocentrique, un je-me-moi. À ce moment de vie, le Je n'avait pas le droit de se
manifester, car mal compris et probablement dérangeant pour l’environnement.
Ensuite, c’est l’école où le Je n’a
pas le droit de sortir du rang, puis c’est le monde du travail où la plupart du
temps, l’expression individuelle n’est pas encouragée.
Alors l'individu en devenir enregistre que pour être accepté, voire aimé, il faut faire comme tout
le monde, il faut être comme tout le monde, il doit employer le on qui signifie alors le nous, c’est-à-dire tout le monde.
Employer le on quand nous parlons de
nous-mêmes, nous rassure car il nous normalise. Tout le monde le fait, tout le
monde le dit, tout le monde le vit de cette façon, donc nous sommes ok.
C'est une façon inconsciente de se déresponsabiliser, de ne pas assumer
notre unicité, que nous n'avons possiblement pas découverte encore, par peur du
jugement, par peur du rejet. En psychothérapie cette façon d'être est
cataloguée comme un mécanisme de défense qui s'appelle la fuite et
l'évitement. Le tu procède de
cette même peur, de cette même déresponsabilisation. En effet, en incluant
l'interlocuteur directement dans notre discours, c'est comme si nous
l'obligions très subtilement à être d'accord avec nous afin de ne pas risquer
d'être remis en question.
En prenant conscience de ce qui précède, nous avons ici un moyen simple
de s’entraîner à apprivoiser le Feu, de retrouver notre pouvoir personnel et de
s'affirmer, donc de s'aimer. Je dis un
moyen simple, mais ce n'est évidemment pas facile car l'habitude du on et du tu est tellement fortement ancrée que nous ne nous entendons même
pas les prononcer. Mais difficile ne veut pas dire impossible, il s'agit de
vouloir, de cultiver la détermination et la persévérance, d'entraîner notre vigilance et d’oser assumer notre unicité.
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