lundi 9 décembre 2019

LA VIGILANCE ÉMOTIONNELLE

Un proverbe tibétain dit : Si tu écoutes ton corps lorsqu'il chuchote, tu n'auras pas à l'entendre crier.

Plusieurs personnes confirment que le fait de comprendre le message du mal-a-dit et d'agir en ce sens, favorise la guérison, mais demandent également comment faire pour éviter à l'avenir, ce mal-qui-dit.  Il existe un moyen efficace de grandir en conscience, en présence et surtout d'éviter que le corps crie. Il s'agit de la vigilance émotionnelle.

Qui de nous n'a jamais ressenti au cours d'un échange avec l'environnement, une sensation désagréable dans le ventre sans toutefois la questionner ou même s'y intéresser vraiment ? Ce que nous ressentons dans nos tripes est un message neuronique de ce qu'il est convenu aujourd'hui d'appeler, le deuxième cerveau. En effet, les informations venant de l'environnement et qui nous agressent émotionnellement, utilisent cette porte d'entrée que sont nos intestins qui eux, contiennent autant sinon plus de neurones que le dit cerveau.

Pour ma part, je considère qu'il est le premier. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il ne pense pas, il ressent ! Ce ressenti, c'est notre vérité, notre réalité du moment et cette réalité n'a pas besoin d'analyse, elle a simplement besoin d'être reconnue et idéalement, ex/primée. Par contre, si ce ressenti n'est pas accueilli, il est instantanément envoyé au cerveau qui lui va l'analyser et trouver une solution pour le rendre acceptable dans la situation, quitte à ce que cette solution passe par une contraction dans le corps.

La vigilance émotionnelle consiste à être à l'écoute du moindre petit coincement dans le ventre et à prendre le temps d'identifier ce qui nous chatouille dans le ventre, ce qui nous rentre dedans, ce qui nous prend aux tripes, ce qui nous tord les boyaux. Cette introspection bienveillante nous permettra de nous positionner sainement dans l'échange avec l'environnement et par surcroît, développer une responsabilisation totale face à celui-ci.

Si nous sommes dérangés par un mot, une phrase, une situation, il n'y a que nous qui soyons affectés et l'environnement n'est nullement en faute, il est simplement un déclencheur et surtout, une opportunité de croissance.

La responsabilisation totale à ce moment, consiste à se demander : Qu'est-ce qui est dérangé en moi ? Cette question peut nous amener à identifier une blessure, peut-être inconsciente, qui n'est pas encore cicatrisée. D'en prendre conscience, nous permet d'avoir une image plus réaliste du bagage que nous transportons et qui influence notre relation avec nous-mêmes et le monde qui nous entoure.

Trop souvent, nous ne portons pas attention à ces petits coincements qui vont bien sûr sembler passer d'eux-mêmes, mais qui en fait s'accumulent et finissent par alourdir le corps et l'âme. Avec le temps, tous ces ressentis non-identifiés vont faire en sorte de brouiller la façon dont nous nous percevons et de nous amener vers une confusion émotionnelle qui va pourrir notre vie. Nous ne saurons plus comment agir devant un quelconque déclencheur et nous allons soit réagir (ce qui n'est pas agir), soit contribuer à une contraction toujours plus grande de notre Être.

Quand la contraction devient insoutenable, le cerveau, qui doit éviter la surchauffe pour protéger la vie, transformera cette contraction émotive en douleur corporelle. C'est ainsi que le mal-qui-dit va s'installer dans le corps et ce, de façon individualisée, déterminée par le ou les ressentis que nous avons imprimés au lieu de les ex/primer.

La vigilance émotionnelle, si exigeante qu'elle paraisse au début, permet au fil d'une pratique quotidienne, de mieux se vivre à tous les niveaux et d'éviter d'entendre le corps crier.



lundi 14 octobre 2019

LA BRONCHITE : Une agression dans le territoire !


Les personnes qui me suivent depuis un certain temps, savent que pour moi, le mot é/motion signifie énergie en mouvement et à l'inverse, l'ex/motion (hors du mouvement) est une tentative de bloquer celui-ci. Comme l'énergie EST mouvement et que ce mouvement est perpétuel et donc impossible à arrêter, il devra se manifester par le corps et souvent sous forme de douleur. Nous pourrions alors formuler l'hypothèse que la douleur est un mouvement qui cherche à s'ex/primer (hors de la pression) en ciblant un organe ou une partie du corps qui portent en eux la solution pour s'en libérer. Évidemment, il faut posséder les informations pour comprendre ce message que le corps nous livre et ensuite, se responsabiliser totalement pour y répondre positivement et ainsi libérer ce mouvement manifesté sous forme de douleur, soit guérir.

Dernièrement, je retrouvais dans mes cours de tennis, une femme qui était absente depuis un mois. Je m'informe du pourquoi de son absence et elle me répond qu'elle a une bronchite sévère qui s'éternise et dont elle n'est pas encore guérie malgré plusieurs prises d'antibiotiques.

Je lui demande si elle a vécu un envahissement ou une frustration en rapport avec son territoire. Elle me regarde avec des yeux soupçonneux en me disant -Tu le connais ?. Ne comprenant pas sa question, je lui demande de m'expliquer et elle me raconte qu'elle s'est fait cambrioler il y a un mois et pensant que j'étais au courant à cause de ma question, elle m'associait à son cambrioleur.

Je lui explique alors que les bronches représentent deux éléments : la Terre dont le territoire fait partie et l'Air qui parle de notre relation à l'environnement. Le "ite" de bronchite nous parle lui de l'élément Feu et de son processus inflammatoire. La bronchite est donc l'expression de frustration ou de colère suite à l'envahissement de son territoire par l'environnement (le cambrioleur).

Tant que cette dame ne lâchera pas prise (é/motion positive du Feu) sur cet événement dont elle ne peut changer la réalité, elle souffrira ! Non pas de l'événement comme tel, mais de la colère que celui-ci a déclenchée et qu'elle garde à l'intérieur. Souvenons-nous que le Feu est un élément centrifuge, c'est-à-dire qu'il doit circuler vers l'extérieur.

Nous n'avons jamais de contrôle sur les événements qui surviennent abruptement dans nos vies. Le seul pouvoir que nous ayons est de transformer la perception que nous avons de ces événements et quelques fois la seule action possible est de transformer la colère qui nous habite et nous fait souffrir, en lâcher-prise. C'est en fait, la seule voie de véritable guérison et si nous ne l'empruntons pas, les antibiotiques à répétition vont peut-être finir par nous soulager, mais en même temps, vont nous voler la possibilité d'apprendre sur nous, de nous responsabiliser et surtout de reprendre le pouvoir sur notre vie.

mardi 21 mai 2019

De la matérialité à la spiritualité

Toutes les personnes qui choisissent de vivre leur vie en conscience recherchent la meilleure façon de spiritualiser leur passage sur terre. Ça peut être la méditation, la prière, le yoga ou tout ce qui leur permet d'entrer à l'intérieur d'elles-mêmes et de connecter avec la Source qui s'y trouve. S'il peut être relativement simple de le faire seul avec soi-même, comment rester connectés quand nous reprenons nos multiples activités dans ce monde tourbillonnant ? 

La Polarité à travers ses cinq éléments nous donne des outils de réalisation dont nous pouvons nous servir en tout temps et dans toutes les situations. Si vous vous intéressez un tant soit peu à cette approche qui explique la vie, vous devez maintenant savoir que peu importe vos dominantes énergétiques, qui sont les éléments derrière vos signes et ascendants astrologiques et auxquelles vous êtes plus sensibles, il y a certainement des choses à harmoniser dans tous les éléments pour goûter à ce Nirvana dont vous rêvez. 

Dans le tableau ci-dessous, nous voyons que l'Éther et l'Air ont des flèches qui pointent vers le bas (vers le Feu) tandis que les flèches de la Terre et de l'Eau pointent vers le haut. Le Feu étant l'endroit où ces quatre énergies se rencontrent pour s'actualiser dans l'action, c'est-à-dire par des manifestations conscientes et concrètes.


ÉTHER ↓ La Source : JE SUIS !

AIR       ↓ La volonté : JE VEUX !

FEU       → Intégration dans l'action : JE CRÉE !

EAU      ↑ Les attachements, l'intuition : JE RESSENS !

TERRE ↑ L'incarnation dans la matière, la survie, les peurs : J'AI !


L'Éther, qui fait la jonction du monde de la matière avec le monde de l'Esprit est la manifestation de celui-ci dans l'être humain. En fait, nous sommes une des milliards de formes manifestées par ce Fluide infini d'Amour. Donc ce Fluide circule toujours en nous avec sa polarité de Joie et de Peine.
Qu'est-ce qui nous empêche alors de contacter cette Joie que nous voulons tant actualiser dans nos vies ? Ce sont les ex/motions (hors du mouvement) des autres éléments !

L'Air est déjà une manifestation un peu plus dense de ce Fluide et il devrait nourrir une satisfaction de vie avec une compréhension cellulaire qui élimine tous nos doutes quant à la connexion avec le Divin. Le JE VEUX que cet élément exprime, c'est le vouloir d'accéder au JE SUIS de l'Éther. Et c'est ce vouloir qui va stimuler la détermination et l'endurance de la Terre, détermination à grandir, à devenir la meilleure version de soi-même. L'Air qui est mature comme énergie à la naissance, a pour but de diffuser ce Fluide chez les trois autres éléments : alimenter le Feu, oxygéner l'Eau et aérer la Terre. Nous comprenons sûrement pourquoi tous les outils de croissance et de démarche spirituelle mettent l'accent sur la respiration. 

Mature à la naissance, l'Air est aussi dans sa fonction matière, la relation avec l'environnement et cette relation va déterminer la bonne gestion de nos autres éléments. Pour le jeune bébé, cet échange avec l'environnement se fait pratiquement à sens unique, car il n'y participe principalement que comme récepteur (à part quelques gazouillis, pleurs et sourires). Nous pouvons alors vivre des insécurités et des peurs dès notre venue au monde dépendant du bon déroulement de la grossesse, de l'accouchement et de ce qui se vit dans les deux premières années. Ensuite, c'est le moment où le Feu arrive à maturité et comme cette énergie est plus violente ou à tout le moins dérangeante parce que centrifuge (elle doit circuler de l'intérieur vers l'extérieur), elle se trouve plus souvent qu'autrement, brimée par l'environnement. 

Ce Feu qui a alors de la difficulté à s'ex/primer (hors de la pression) va demeurer à l'intérieur et brûler une partie de l'Air (lire: va déséquilibrer l'Air) ce qui peut nous faire basculer dans l'insatisfaction, le désir et l'envie. La Terre et l'Eau en manque d'oxygène venant du Cœur (chakra de l'Air) vont elles aussi se déséquilibrer et nous faire vivre les ex/motions de ces éléments : attachement et peur. 

Tant que nous n'aurons pas développé le courage d'affronter nos peurs, elles draineront toutes nos tentatives de croissance. La problématique étant que dans la Terre, nous retrouvons la notion de survie, défi ancestral pour la race humaine en plus d'être nourri de toutes les peurs actuelles générées par l'environnement. On y retrouve aussi la notion de valeur personnelle et celle de territoire. Alors à moins d'avoir été très sécurisés, valorisés, encouragés dans notre capacité à vivre dans ce monde et confortés dans le fait d'avoir un territoire (au sein de la famille), nous ingérons consciemment et inconsciemment toutes les peurs de l'environnement. Nous pouvons douter de notre capacité à affronter la vie et si, comme c'est souvent le cas maintenant, la famille est éclatée, le territoire est d'autant plus difficile à déterminer. 

C'est pourquoi il faut cultiver le courage et la détermination de se délester des croyances qu'enfants nous n'avions pas le choix d'absorber, reconnaître notre valeur personnelle, solidifier notre confiance que nous serons toujours supportés par la Source et que notre territoire est aussi vaste que l'univers.

C'est quand même tout un contrat je l'avoue, mais si nous voulons goûter à la Joie de l'Éther, il n'y a pas d'autres choix que de débusquer et transformer la moindre petite peur qui nous habite et qui est l'ex/motion la plus limitative qui soit.  Un autre des attributs de la Terre est la paresse qui comme nous le savons, est la mère de tous les vices. Cette paresse qui peut saper notre détermination à nous investir à chaque instant dans notre démarche de croissance. Cependant, cultiver ce courage et cette détermination d'aller de l'avant, va nous permettre d'être de plus en plus en contact avec les ressentis de l'Eau. Ressentis souvent banalisés ou même brimé par l'environnement auquel, à cause de l'attachement de cet élément, nous donnons plus d'importance qu'à ce que nous ressentons réellement. Exercé patiemment, le détachement souhaité et nécessaire va nous permettre de supporter notre création de vie avec le Feu.

Ce Feu magnifique qui cause pourtant bien des problèmes physiques (la plupart des mal-a-dit sont de type inflammatoire), mais aussi relationnels et émotionnels car en déséquilibre, c'est-à-dire gardé à l'intérieur quand il doit circuler à l'extérieur, il assèche la Terre, évapore l'Eau et brûle l'Air ce qui nous place dans les ex-motions de ces éléments. C'est donc un élément clé dont nous devons nous occuper à chaque instant de nos vies et pour ce faire, nous devons prêter serment à une RESPONSABILISATION TOTALE ! Si cette base essence-ciel s'installe dans notre vie, il sera plus aisé d'avoir la détermination d'ajuster nos autres éléments, sécuriser nos peurs, être à l'écoute de nos ressentis et laisser plus de place au Cœur de l'Air qui lui, nous conduira à la Joie de l'Éther.

Dans cette responsabilisation totale, nous devons réaliser que l'immense volcan qui sommeille en chacun de nous ou presque, nous appartient en totalité et qu'on ne peut en blâmer de quelque façon l'environnement. À ce sujet, le Dalaï Lama disait: Tant que vous pensez que tout est de la faute des autres, vous souffrez. Quand vous réalisez que tout prend naissance en vous, vous pouvez alors cheminer vers la Joie et la Paix.

Encore une fois, tout un défi ! Et pour vous réconcilier avec celui-ci, sachez que vous l'avez choisi. Non en tant que choix d’ego, mais en tant que parcelle d'énergie divine qui se manifeste de cette façon. 
C.G. Jung disait : - Ce n'est pas en regardant la Lumière que l'on devient lumineux, mais en plongeant dans sa propre obscurité. Mais ce travail est souvent désagréable, donc impopulaire. 

Ajahn Chah, grand moine bouddhiste thaïlandais en rajoute : - Toute véritable transformation sera précédée d'un grand inconfort, c'est là le signe que vous êtes sur le bon chemin.

En terminant, voici un petit (immense) truc de responsabilisation donné par le spiritualiste Anthony De Mello. À chaque fois que vous ressentez une frustration, un coincement intérieur, demandez-vous: Qu'est-ce qui est dérangé en moi ? Qu'est-ce que cette situation touche en moi ?  Votre colère, votre insatisfaction, vos attachements limitatifs et vos peurs vous appartiennent en propre, il n'y a donc personne d'autre que vous qui puisse s'en occuper. Ces ex/motions sont en fait des réactions à ce qui est touché en vous et la seule façon de transformer ces réactions en action est une responsabilisation sans faille. Vous pourrez alors, si c'est opportun, ex/primer (ex = hors de et primer = pression) sainement, en toute transparence et en tout respect, l'inconfort que vous ressentez. 

Plus nous apprenons à nous affirmer sainement, plus nous transformons nos frustrations et responsabilisons notre colère, plus nous serons en mesure d'harmoniser tous nos éléments et de nous rapprocher du Divin afin de faire descendre le ciel sur la Terre !



mercredi 6 mars 2019

La Polarité, une approche de Vie

À l'époque où j'ai étudié la Polarité il y a plus de 30 ans, on l'enseignait comme un traitement énergétique pour les problèmes physiques. Cependant, à la lecture des œuvres du Dr Stone, j'ai constaté à quel point il insistait sur le côté spirituel, faisant le lien entre le monde physique et les énergies subtiles. 

Le Dr Stone était un grand spiritualiste doublé d'un grand humaniste, il avait étudié un grand nombre de philosophies spirituelles (bouddhisme, hindouisme, kabbale, etc.) avant de rencontrer son maître indien et de suivre ses enseignements jusqu'à sa mort à l'âge de 91 ans. Voulant soulager la souffrance humaine, il se forma en chiropractie, ostéopathie et naturopathie et parcouru le monde à la recherche d'une technique de soin naturel qui soignerait l'homme dans tous ses corps. Il s'intéressa entre autres à l’acupuncture, à l'homéopathie, à la réflexologie, aux techniques de guérison de l'ancienne Égypte, à la médecine ayurvédique et plus encore. Sa rencontre avec l'Ayurveda lui permit de rassembler toutes ses connaissances en une approche qu'il a nommé, la thérapie de Polarité.

Cette technique de soin n'est en aucun cas un protocole rigide et fermé, et la Polarité a continué d'évoluer au fil du temps. Comme je l'écrivais dans mon livre, le Dr Stone a ouvert une porte sur l'infini et en passant par cette ouverture, j'ai découvert à quel point cette approche pouvait en être une de vie et contribuer aussi bien à la paix de l'âme qu'à celle du corps.

Ce n'est qu'après plusieurs années de pratique qu'il m'est apparu clairement que cette approche allait bien au-delà du corps physique et qu'en fait le corps était notre meilleur allié dans une démarche de conscience et d'élévation spirituelle. Il suffit seulement d'être à l'écoute et d'apprendre à décoder les messages du corps qui eux, sont le reflet exact des cailloux posés sur le chemin de notre évolution. Cailloux qui, soit dit en passant, peuvent aussi se révéler de véritables cadeaux si nous les accueillons.

En apprenant l'essence des cinq éléments qui nous constituent (l'Éther, l'Air, le Feu, l'Eau et la Terre), et les parties du corps associées à l'un ou l'autre de ces éléments, les messages sont plus faciles à comprendre. À ce moment, il n'en tient qu'à nous, si nous en tenons compte, de réajuster le tir et d'apporter les changements nécessaires à notre guérison.

Samuel Hahnemann, initiateur de l'homéopathie, aurait dit : 
"La maladie commence quand nous justifions par l'extérieur, le malaise intérieur ! Toute guérison qui ne vient pas de l'intérieur est préjudiciable. Une apparente guérison du corps obtenue par des moyens matériels ou par l'intermédiaire d'une autre personne sans participation personnelle, sans travail sur soi, peut procurer un soulagement physique mais elle risque très souvent de déplacer le problème si la leçon du mal n'a pas été apprise."

Ce malaise intérieur peut se traduire physiquement mais aussi émotionnellement et les cinq éléments nous apportent une solution, car chacun d'eux véhicule une émotion positive et guérissante pour l'âme. Émotion veut dire énergie en mouvement et c'est la tentative de blocage de ce mouvement qui causent les souffrances du corps et de l'âme.

Nous sommes co-créateurs de nos vies, mais la densification de notre énergie divine, en s'incarnant difficilement dans le monde physique, a fait en sorte que nous perdions contact avec notre essence et que nous nous croyions faussement séparés de la Source.

Pour reprendre contact, le premier défi sera de vaincre la peur (Terre) associée à ce voyage terrestre et l'immense obstacle est dû au fait que pendant nos toutes premières années de vie, nous sommes malléables, influençables et conditionnés par les peurs de nos ascendants et de la société en général. Plus tard, pour les personnes qui décident de mettre de l'avant leur aspiration spirituelle, commence un long travail de nettoyage de leur éducation et des croyances limitatives engendrées par la peur.

C'est un défi de tous les instants, car la société en général est basée sur la peur pour pouvoir contrôler les masses. On nous fait peur avec les mal-a-dit dont nous souffrirons inévitablement un jour, peur du manque d'argent, peur du futur, peur du terrorisme, peur de perdre, peur de l'autre, peur de la mort, etc.

Le deuxième défi  nous confronte à nos ressentis (Eau) avec lesquels il est primordial d'être en contact, mais que nous n'écoutons peu ou pas, car ils ont trop souvent été banalisés ou niés dans notre enfance, avec pour résultat que nous ne leurs faisons pas confiance ou que nous en sommes totalement coupés. Chaque personne a ses ressentis propres qui font d'elle un individu unique, mais le problème est que cette unicité a rarement été encouragée. Nous avons plutôt été poussés à nous normaliser, à devenir comme la majorité, et ceci, afin de rassurer les peurs de notre entourage.

L'Eau est mature à la puberté, à ce moment où l'adolescent cherche à se distinguer comme individu. La contestation de l'ordre établi est une vaine quête pour s'individualiser car autant cet adolescent veut marquer la différence avec ceux qui l'ont précédé, autant il cherche à s'identifier à un groupe de même esprit. Ceci est tout-à-fait normal, mais reflète quand même une peur de se retrouver seul et d'assumer son unicité. Et puis la crise passe et cette peur de la solitude va faire en sorte qu'il sera plus facile et acceptable de se conformer et de rejoindre la majorité. 

Si nous parvenons à surmonter la peur de la Terre et l'attachement-dépendance de l'Eau, il nous reste à affirmer, exprimer et surtout agir dans le sens de notre unicité et de notre volonté de grandir. À cette étape, nous avons développés le courage de la Terre et le détachement de l'Eau pour permettre à la compassion de l'Air et à la joie profonde de l'Éther de s'actualiser dans l'essence du Feu qui dit : Je crée ma vie ! Je la crée en conscience, en affirmant mes valeurs spirituelles et en pratiquant le pardon et le lâcher-prise associés à cette énergie. Ce Feu de transformation est d'ailleurs le même que celui des alchimistes qui cherchaient à métamorphoser le plomb en or.

Et voilà que la spiritualité s'incarne tout doucement dans notre quotidien ! Il n'est ici plus question de vouloir monter au ciel, mais plutôt de faire descendre le ciel sur terre.

La plupart des mal-a-dit sont de type inflammatoire, ce qui démontre bien la difficulté à spiritualiser sa vie. La cause première de cette difficulté vient du fait que cette énergie Feu qui se mature à l'âge de 2-3 ans (l'âge du NON), est perçue comme dérangeante par l'entourage. Par les parents d'abord qui, dans leur ignorance de l'aspect énergétique de l'être humain, ont tendance à vouloir contrôler et même réprimer ce mouvement de vie, suivi ensuite par l'école qui tend à uniformiser et aplanir les différences individuelles pour une meilleure gestion du groupe et une plus grande efficacité du formatage imposé. L'individu en devenir va être porté à croire qu'il n'a pas le choix de suivre la majorité silencieuse et inconsciente s'il veut survivre. Et nous revoilà avec les peurs initiales et la survie de la Terre.

En fait, il n'existe que deux états émotionnels, la peur et l'Amour ! La Polarité, à travers les cinq éléments, nous enseigne les étapes de libération de la peur pour accéder à l'état d'Amour auquel chaque être humain aspire consciemment… ou inconsciemment.